PLANCHE IV.
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72.
Un Rabot de fer, (Pl. IV. fig. 20). Il est fort commode à plusieurs [p. 19.] usages. Il sert à raboter le plomb ou l'étoffe, aussi bien que les biseaux : à dresser les bords des lames dont on fait les tuyaux, & pour ajuster les pieds avec les corps des tuyaux. On lui donne environ 7 pouces [190 mm.] de longueur sur environ 20 lignes [45 mm.] de largeur, & 16 à 18 lignes [36 à 41 mm.] de profondeur extérieure. On le fait tout creux. Le fer F est tourné à rebours, & on l'applique sur un coussinet de bois dur B qu'on a fait entrer bien juste dans le rabot. On fixe aussi un autre petit coussinet de fer D au bord de la lumiere, sur lequel le bout du fer porte. C'est afin que la force du coin ne puisse pas faire fléchir la semele de fer à l'endroit de la lumiere. Il faut que ce petit coussinet D soit brasé, & qu'il tienne toute la largeur intérieure du rabot. On voit une forte traverse T bien rivée & brasée de chaque bout. Elle sert à tenir le coin C. Il ne faut pas manquer de la poser assez près du tranchant du fer. Sur le derriere du rabot, on rivera une forte pointe de fer pour y ajuster un manche de bois M, dans une situation horizontale. On rivera également une autre piece de fer P sur le bout antérieur, pour servir de poignée ; on en émoussera bien toutes les arêtes. Du reste, tout le corps de ce rabot sera brasé. Sa véritable coupe est, que le fer soit le plus couché qu'il sera possible, & sur tout la lumiere si fine, qu'à peine un copeau puisse passer. Si l'on ne prenoit cette précaution, on perceroit les tables d'étoffe en les rabotant.



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