PLANCHE VI.
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La figure 48 représente cinq Noyaux en perspective. Les deux premiers I, K, s'appellent Noyaux quarrés, étant effectivement en quelque façon quarrés dans leur élévation, quoique ronds dans leur plan. Les trois autres L, M, N, sont appellés Noyaux ronds, parce qu'ils sont presque ronds dans leur plan & leur élévation. On en voit mieux la forme & les justes dimensions dans la figure 49, où les cinq mêmes noyaux sont représentés géométralement. Le moule, (fig. 46 & 47) est celui dans lequel on fait ces cinq noyaux. Ceux des figures 52 & 51, se font dans un autre moule fait exprès & de même que celui de la figure 46. Toute la différence qu'il y a, c'est que l'un fait cinq noyaux, & l'autre n'en fait que deux. Pour celui de la figure 50, il sert si rarement que ce n'est pas la peine de faire la dépense d'avoir un moule en cuivre. Il en faut d'ailleurs un si petit nombre dans le [p. 25.] cas où l'on en a besoin, qu'on peut le faire en bois & ensuite le mouler en plâtre ou en sable. Les sept especes de noyaux A, B, C, D, E, (fig. 49), F, (fig. 52) ; & G, (fig. 51) suffisent pour toutes sortes d'orgues. Celui H, (fig. 50), n'a lieu que dans les Orgues où l'on feroit descendre la bombarde en ravalement ; il n'en faudroit alors que deux ou trois.Les cinq noyaux de la figure 49, sont représentés chacun avec ses deux broches. C'est ainsi qu'ils sortent du moule. O T, P V, Q X, R Y, S Z, sont ces broches un peu arrondies à chaque bout. On les fait sortir aisément du noyau par un coup de marteau qu'on donne sur le petit bout. Les lignes ponctuées qui paroissent aux noyaux, (fig. 52, 51 & 50) représentent la grosseur & la vraie place de leurs broches. On comprend déja assez que ces deux broches que l'on met dans le moule, avant d'y jetter le plomb fondu, sont destinées à former deux trous à chaque noyau. Le plus grand sert à poser l'anche ; & le petit, la rasette ; ce que nous expliquerons plus particuliérement en son lieu. On doit être averti que toutes les figures de cette Planche représentent les pieces dans leur grandeur naturelle. Le trou marqué & (fig. 47) sert à poser une courte cheville de fer qu'on fait entrer à force, pour qu'elle soit bien fixe. Cette cheville entre librement dans un trou semblable qu'on fait vis-à-vis dans l'autre moitié du moule ; c'est pour servir de repere, afin que les deux moitiés du moule s'unissent ensemble dans leur vraie place.