Il faut remarquer que la distributon du vent dans cet orgue est assez
originale : deux porte-vent partant du soufflet réservoir se
réunissent en un seul de grande section. C'est sur celui-ci qu'est posée
une boite distributrice alimentant les sommiers du Grand-Orgue et de la
Pédale. Il est intéressant d'observer les très grandes
sections de porte-vent ; leur raison d'être s'explique facilement quand on lit
le petit traité de facture qu'a écrit Voegeli :
Méthode pour la révision des
orgues d'Églises. L'obsession de celui-ci pour la qualité de
l'alimentation était pour le moins assez pathologique... Enfin, il ne faut pas
oublier que l'alimentation de cet orgue fut prévue pour pouvoir subvenir aux
besoins d'un second clavier de Récit. Tous les porte-vent sont en sapin
de 15 millimètres d'épaisseur, assemblé à rainures et
languettes ; ils sont recouverts d'un papier de couleur bleue afin de limiter le
travail du bois causé par les changements hygrométriques.
Aucun porte-vent ne forme de coude. Chaque croisement, toujours à
angle droit, impose une diminution de section avec une légère surlongueur pour
le porte-vent le plus gros qui, de fait, est le plus proche du réservoir.