Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard, FRANCE)

Grand Temple de l'Église Réformée

La soufflerie.


Le régulateur.

O Les porte-vent
O Les pompes

Sommaire



Shéma

Vue de côté (C) du soufflet régulateur sur son socle.



Shéma

Schéma approximatif d'une éclisse du soufflet régulateur (petit côté).



  Photographie

Soupape de sécurité bricolée

C'est dans la soufflerie que l'on observe le plus l'influence allemande qu'ont reçu les facteurs constructeurs. En effet, le soufflet réservoir, outre sa grande surface, ne comporte qu'un seul pli. Les éclisses de ce soufflet sont donc particulièrement importantes.

La soufflerie est situé dans le soubassement et occupe la quasi totalité de la surface de l'instrument. Maurice PUGET a probablement modifié quelque peu sa structure mais je n'ai pu déterminer dans quelle mesure. En effet, on remarque au centre de la table du soufflet réservoir un tampon de visite destiné à recevoir une soupape de sécurité. J'ai démonté le tampon et me suis apercu que la soupape n'était pas d'origine et a été plus ou moins bricolée. Une étude plus approfondie des pratiques de BEAUCOURT et VOEGELI en matière de soufflerie eut pu faire la lumière sur ce problème. Celle-ci attend encore d'être faite car aucune recherche n'a été entreprise sur ce sujet précis lors de la restauration de 1992.



Photographie Photographie

Régulateur (avant restauration)

Soupape de sécurité (vue extérieure)



Shéma
Plan du dispositif de soufflerie vue de dessus.



La pression est actuellement obtenue à l'aide de pierres posées sur le soufflet. Celles-ci ne sont manifestement pas d'origine ; BEAUCOURT et VOEGELI nous ayant trop habitué à la régularité qui n'est pas respectée dans ce domaine1. La restauration de 1992 a permis de rétablir une pression de 80 millimètres à la colonne d'eau.


Gravure

Fig. II.2a: 'Spannbalg'.
(Töpfer-Allihn, Pl. XXIV, fig. 2)

 

De plus, des lames de bois faisant ressort bordent le soufflet reservoir. La lame la plus longue comporte, à ses extrémités, un morceau de corde long de quelques centimètres, lui même relié à une barre de sapin. La disposition originelle de ce dispositif fut facile à retrouver. Chaque barre - il y en à quatre en tout - était vissée dans l'un des quatre coins de la table du soufflet réservoir (les trous de vis correspondent exactement). Le soufflet en se gonflant bande par l'intermédiaire des barres, les quatre lames de bois qui deviennent un véritable ressort et entretiennent donc la pression. « Ces ammortisseurs compensent l'action de la pression sur les plis rentrants ; en effet, plus la table monte, plus la force exercée par le vent tend à soulever la charge. Les lames de ressort ont donc une action progressive assurant ainsi une pression particulièrement stable. »2 Ce système est employé couramment en Allemagne depuis le début du XVIIIe siècle (nottamment par Gottfried Silbermann) tant pour les soufflets cuneïformes, que pour ceux à table parallèle et a été décrit (entre autre) par J.G. TÖPFER (voyez l'illustration marquée fig.2 pl. 24), maître à penser de VOEGELI.


 
Dimensions des lames-ressorts :

lame A :
3050 × 56 × 11 mm.
lame B :
2760 × 56 × 11 mm.
lame C :
2460 × 56 × 11 mm.
lame D :
2150 × 56 × 11 mm.
Shéma

Plan des lames-ressorts rétablissant les écarts de pression ; cette figure peut se calquer sur le plan du dispositif de soufflerie vue de face car les lames-ressorts sont placées le long du soufflet régulateur ; aussi, les piètements A' et B' correspondent aux piètements A et B. du plan.



Photographie

Relais ressort-table soufflet

Photographie

Fixation centrale des lames ressort




| Les porte-vent | Les pompes | Sommaire |


Notes :


(1) De plus, dans son Méthode pour la révision des orgues d'Églises, VOEGELI précise bien qu'il lui semble important que les poids des soufflets soient fixés de telle sorte qu'ils ne puissent pas s'enlever.
(2) Laurent PLET, Rapport sur la restauration de l'orgue BEAUCOURT et VOEGELI du Temple Réformée de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard).